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    ADRIAN U.S. ARMY - Stéfany Thorne


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    ★ EXTRAIT ADRIAN U.S. ARMY ★

    Comme promis, voilà un nouvel extrait de ADRIAN U.S. ARMY ❤️

    Je vous souhaite une belle et douce soirée !

    Stefany

    Extrait à brut :

    Déjà un mois qu’Adrian est parti au front. Un mois que ses mains ne m’ont pas touché, frôlé, aimé… Quatre longues semaines sans avoir senti ses baisers parcourir ma peau, mes lèvres… Je me sens si vide, si seule… Et malgré la vie que je porte en moi, il me manque atrocement. 
    Adossée au vieux chêne, je me laisse bercer par la brise qui flirte délicatement avec les feuilles qui se balancent dans un mouvement naturel et gracieux. Elles frémissent comme mon corps le fait à cet instant, où ses yeux bleus m’apparaissent dans le lointain. Mon stylo à la main, je cherche le courage de lui écrire cette troisième lettre… La première et la seconde étaient si belles, si sereines, où je lui inculquais tant de force… Celle-ci va s’avérer être plus pénible à écrire… Je souffre du manque, du désespoir… Je ne le reverrai que dans onze mois, trois cent trente longs et interminables jours, et cela me rend complètement dingue ! 
    Est-ce donc cela la vie d’une femme fiancée à un soldat ? Une vie rythmée par l’attente de revoir l’autre, par l’espoir qu’il revienne sain et sauf à la maison, par cette solitude qui nous ronge de l’intérieur… Mais également, une vie rythmée irrémédiablement par l’amour qui ne cessera jamais de croitre malgré la distance qui nous sépare… 
    Dieu, apaisez-moi de cette souffrance ! 
    — Où es-tu, Adrian ? Je t’aime tellement…, soufflé-je à la brise, avec l’idée qu’elle lui glisse ces quelques lignes. 
    Je baisse les yeux vers cette feuille qui n’attend que mes mots pour enfin s’envoler vers Adrian. J’inspire profondément et me laisse porter par mon inspiration…

    3e lettre
    Southport
    19/09/2011

    Cher lieutenant…

    Aujourd’hui, je me suis adossée au vieux chêne pour t’écrire cette lettre, comme nous le faisions lorsque tu étais encore là… Je jurerai avoir senti tes mains me caresser, tes bras m’entourer de toutes leurs forces. Oui, je suis assez forte pour t’attendre, encore et toujours. Ne doute pas de l’amour que je te porte, ne doute pas non plus du courage qui éclot au fond de mon cœur, car je serai plus forte que le désespoir… 
    Je vais passer la journée au manoir. Grand-mère a souhaité que j’emménage le plus rapidement possible ici. Je me suis résolue à accepter, et nous savoir l’une près de l’autre nous rassure. Je t’avoue que je passe plus de temps chez toi, qu’au manoir. Les lieux sont encore imprégnés par ta présence, par ton odeur… 
    Oh, j’ai gratté ta guitare ! Mais le son qui en sortait n’était pas aussi mélodieux que lorsque c’est toi qui en joues ! Néanmoins, les cordes qui caressaient tendrement le bout de mes doigts me rappelaient que les tiens étaient posés dessus il y a encore quelques semaines. Tout me rappelle l’homme merveilleux que tu es, tout me rappelle combien je t’aime malgré les dizaines de milliers de kilomètres qui nous séparent. 
    La route sera encore longue… Elle sera encore semée d’embûches et la tienne dangereuse, mais je garde l’espoir que tu rentreras à la maison…
    Tu te demandes si je regrette de m’être lancée dans une histoire comme la nôtre ? Non, je n’ai aucun regret, car ce que nous vivons est de loin la plus belle chose qui m’ait été donnée de vivre ! 
    J’espère que là où tu te trouves dans ce monde, tu vas bien… Prenez soin de vous, lieutenant… Ne jouez pas au héros, voulez-vous ? Revenez-moi sain et sauf…

    Avec tout mon amour,
    Alicia

    41e lettre
    Quelque part dans le monde
    17/03/2012

    Ma très chère Alicia,

    En ce moment, le temps me manque pour t’écrire. Là où je me trouve, je ne peux pas recevoir de courrier, alors je me console en t’écrivant ces quelques lignes. Je suis en mission depuis trois jours et je n’ai quasiment rien dormi. De toute façon, dormir s’est avéré bien difficile pour moi… 
    Des heures que nous longeons des terrains vagues, que nous traversons des plaines immenses et des hangars désaffectés, tout en les passants au peigne fin. Dans les villages, on nous regarde de travers, et on nous menace à chaque coin de rue. L’ennemie nous guette, nous observe et nous ne devons à aucun moment baisser la garde. La semaine dernière, mon unité est tombée dans une embuscade. Un de mes camarades a perdu sa jambe, il vivra à jamais avec cette blessure de guerre… Il rentrera aux États-Unis dans quelques jours. Pour le moment, il se trouve dans un hôpital militaire en Allemagne. 
    Je compte les jours qui me rapprochent de nos retrouvailles. Il me tarde de rentrer à Southport et de te serrer tout contre mon cœur. Tes photos sont usées de tant les avoir caressé, comme vieillies par les années qui passent. Je m’agrippe à elles pour ne pas effacer ton visage de ma mémoire… J’ai l’impression d’être coupé de la réalité, et c’est ton sourire qui me fait reprendre pied. Mais ce sont surtout tes mots qui guident chacun de mes pas dans la pénombre de mes nuits où les combats font rage. À chaque bombe qui retentit, je prie pour qu’aucune ne m’atteigne. Alicia, la guerre est terrible, impitoyable… Je me réveille en sursaut avec l’odeur du sang, de la mort et de la poudre noire. Malgré l’enfer que je traverse et dans lequel je sombre parfois, je n’oublie pas pour autant ma promesse :
    Je retrouverai toujours le chemin de notre maison… Je te reviendrai… Attends-moi…

     

    Avec tout mon amour,
    Ton lieutenant…


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